je ne blogge plus, je lis
je suis au milieu d'une très belle lecture en ce moment. Il s'agit du roman de Mo Hayder Tokyo.
Il
y a quelques jours, j'incitai mon ami adrien à lire quelques ouvrages
de Haruki Murakami comme mon préféré Chroniques de l'oiseau à ressort ou
le dernier sorti Kafka sur le rivage de très bonne facture également.
J'aurais du rajouter cet ouvrage où l'on retrouve, selon moi,
l'influence des écrivains contemporains japonais, notamment cette
obsession de l'occupation japonaise en mandchourie et le massacre de
Nankin en chine continentale.
comme il m'est presque
impossible de me lancer dans une critique fine et précise d'un ouvrage
écrit, moi mëme étant si peu à l'aise avec la communication écrite je
ne résiste pas à vous citer ici une citation de l'ouvrage en question
ooù il est question de l'usage des kanjis, idéogrammes chinois utilisés
dans la langue japonaise en complément des deux alphabets syllabiques
que sont les hiragana et les katakana :
"quand la serveuse fut
repartie, j'ouvris mon sac de voyage pour y prendre mon dictionnaire de
japonais. Il y a 3 systèmes d'écriture au Japon. Deux sont phonétiques,
et faciles à déchiffrer. Mais , il en existe aussi un troisième,
developpé il y des siècles à partir des idéogrammes chinois, beaucoup
plus complexe et surtout beaucoup plus beau. Il s'appelle le kanji.. je
l'étudiais depûis des années, mais il m'arrivait encore, en voyant des
kanjis, de me sentir renvoyée à la petitesse de mon existence. Quand on
prend le temps de penser aux siècles d'histoire et d'intrigues que
recèle le plus minuscule idéogramme, comment ne pas se rendre compte de
sa propre insignifiance.? les kanji étaient pour moi d'une sublime
logique. je comprenais pourquoi le symbole de l'oreille accolé à celui
de la porte voulait dire entendre. je comprenais pourquoi trois femmes
regroupées signifiaient bruyant et aussi pourquoi, en traçant des
éclaboussures à la gauche de n'importe quel caractère, on modifiait son
sens en lui associant l'idéee de l'eau. Enrichi de ce signe aquatique,
par exemple, un champ devenait la mer."